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VIII


M. de Flamarande le croyait aussi, ou feignait de le croire.

Un soir, pendant que je le déshabillais, sa femme étant restée au salon, où l’on dansait, il m’adressa tout à coup d’un air indifférent une question très-directe.

— Charles, me dit-il, vous recueillez certainement les propos de l’antichambre ; vous me l’avez promis. Que dit-on du mariage projeté entre la maîtresse de la maison et mon jeune ami Alphonse ?

Je lui rapportai tout ce que je viens de dire, et, comme il ajoutait :

— Et vous, Charles, qu’est-ce que vous en pensez ?

— Je pense, répondis-je, que, si ce mariage était dans la pensée du marquis de Salcède, M. le comte le saurait et ne me le demanderait pas.