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die, et que tout à coup il se décida à envoyer à Flamarande.

— Je puis vendre Ménouville, me dit-il quand sa résolution fut prise, et je ne vendrai jamais ce pauvre rocher de Flamarande, qui n’a de valeur que pour moi-même. Mes reliques de famille seront là bien tranquilles. Allez-y, Charles ; restaurez la petite chapelle au pied du donjon. J’enverrai les cercueils et les tombes. Vous les ferez installer. Trouvez-moi un homme sûr avec une voiture couverte et des chevaux forts.

J’acceptai cette commission, qui, sans me séparer pour toujours de mon maître, m’assurait deux ou trois mois de liberté. J’en avais besoin ; je me sentais devenir très-malade. Le séjour de Sévines m’était odieux. M. le comte devait y rester le temps nécessaire pour conclure le marché ; après quoi, il irait rejoindre madame et Roger, il passerait l’été avec eux au lac de Trasimène ; nous devions nous réunir tous à Paris au milieu de l’automne.