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XXVII


J’allai donc à la forteresse des templiers, jouant toujours mon rôle de pasteur charitable, et je trouvai l’enfant superbe, les deux femmes heureuses. J’étais tout joyeux en retournant à Pérouse, il me semblait avoir reconquis le droit de soutenir le regard de madame.

Je trouvai un certain changement dans le ménage. M. le comte avait de grands égards pour sa femme, il craignait qu’elle ne s’ennuyât dans sa solitude de Trasimène, et s’apprêtait à lui faire passer l’hiver à Naples. Je ne pus me défendre de lui dire que je voyais avec satisfaction qu’il avait renoncé à son système de ressentiment.

— Oui, répondit-il, j’ai abrégé le temps des épreuves. Elle a expié par beaucoup de larmes ; c’est bien assez, le spectacle n’est pas réjouissant. Elle va me donner un héritier ; il m’en faut un, le mariage n’a pas d’autre but. Cette fois-ci, je suis sûr d’elle,