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PERRETTE.

Combien donneriez-vous ?

MADELON.

Pour aujourd’hui, tout ce que tu voudras. Je n’ai pas le temps de marchander. Monsieur va demander son café ; si je pouvais le servir à son gré, il serait aimable pendant huit jours et je pourrais lui demander tout ce que je voudrais !

PERRETTE, à part.

Ah ! oui-da ! (Haut.) Je ne peux pas vous contenter aujourd’hui, Madelon. (Montrant son pot.) Toutes mes vaches sont tirées et tout ce lait-là est baptisé. Puisqu’il s’y connaît… mais demain…

MADELON.

Ah ! bien, oui, demain ! voilà déjà neuf heures ! Dans une demi-heure, il va sonner. Il faut que je coure chez la Claudine ; je lui ferai tirer sa vache devant moi et je paierai ce qu’elle voudra. Adieu, Perrette. (Appelant.) Pierrot ! Pierrot !… (Elle va à la porte de la cuisine.) Pierrot ! m’entends-tu ? (Regardant dans la cuisine.) Personne ! le drôle est sorti ! Juste au moment où j’ai besoin de lui pour garder la maison.