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par devant et plus courte encore par derrière, permettait d’animer le personnage autant que par le passé et de le laisser reposer sur son support sans qu’il prît une attitude fâcheuse. Le corps ne tombait plus comme un parapluie qui se ferme, les bras ne ballottaient plus sur les flancs avec les mains retournées à l’envers. Une nouvelle innovation avait fixé l’avant-bras au corps sous forme de manches aisées où les doigts, n’entrant plus jusqu’à l’épaule du personnage, donnaient une apparence de coude articulé. La marionnette au repos conserve donc le bras légèrement replié sans gaucherie et sans efforts. Le support fut d’abord un ressort à boudin ; on y renonça parce que la souplesse et le tremblement du corps étaient exagérés ; le fil de fer formant seulement trois ou quatre spirales fut adopté. Il suffit à donner aux personnages un très-léger balancement qui se communique à ceux qui l’avoisinent et qui fait merveille à la danse. L’immobilité est donc supprimée, les gestes ne sont plus convulsifs, à moins qu’on ne les veuille tels en les exagérant. On n’a rien perdu de ce qui servait au burlesque, on a gagné tout ce qu’il empêchait de se produire. On pourrait