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ORDONIO.

Vous refusez !…

COSIMA, voulant courir vers la porte du fond.

Alvise ! (Sa voix est étouffée.) Alvise !

Elle lutte contre Ordonio qui la retient, et tombe évanouie.
ORDONIO.

Cosima ! Revenez à vous, Cosima ! Ah ! que faire ? {{didascalie|(il la dépose sur le sofa.) Elle ne m’entend pas. (On frappe à la porte du fond.) Cosima !… Votre mari !… (Très-haut et s’approchant de la porte du fond.) Ayez patience, de grâce ! (Se rapprochant de Cosima. ) Comment la laisser ainsi ? (On frappe encore.) Ah ! (Arrangeant Cosima sur le sofa pour qu’elle ne tombe pas.) Je ne puis pourtant pas laisser enfoncer la porte ! (Il marche vers la porte en élevant la voix.) Je suis à vous, messire.

Il sort et on l’entend refermer la porte en dehors.




Scène VI

COSIMA, puis LE DUC.
COSIMA, évanouie, revient peu à peu à elle, et regarde autour d’elle d’abord avec étonnement, puis avec effroi.

Seule ? (Elle se lève.) Oh ! Alvise !… (Secouant la porte du fond.) Fermée ! (Elle essaye d’ouvrir le panneau de boiserie par lequel elle est entrée.) Je ne sais pas ouvrir ces portes mystérieuses ! Enfermée ici ! Mais c’est horrible ! Et Alvise !… Au secours ! Mon Dieu ! Quelqu’un ici !… Personne ne viendra donc à mon secours !… (On entend remuer le panneau de boiserie qui fait face à celui par lequel Cosima est entrée.) Ah ! du bruit ici !… Voici quelqu’un ! (Elle court vers le panneau.) Délivrez-moi !… Ouvrez-moi !…

Un homme enveloppé d’un manteau ouvre le panneau.
COSIMA.

Ah ! qui que vous soyez,… merci !… Laissez-moi partir !

LE DUC.

Qu’est-ce donc ? Pourquoi ces cris ? ce désordre ? cette