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LE BARIGEL.

Alvise, la manière dont vous êtes accueilli dans votre maison est la plus belle réhabilitation possible.

ALVISE.

Je n’en demande pas d’autre, et je ne me plains pas de l’avoir payée cher.

ORDONIO.

Maintenant que vous êtes tous heureux, permettez-moi de prendre congé de vous.

ALVISE.

Non pas ! non pas ! Vous allez souper avec nous.

ORDONIO.

Impossible ; j’ai beaucoup d’affaires à terminer.

ALVISE.

Dites donc à commencer ! Vous ne faites que d’arriver.

ORDONIO.

Et je repars ce soir.

ALVISE.

Sur mon honneur, je ne le souffrirai pas. Vous ne voudriez pas me causer ce chagrin.

ORDONIO, regardant Cosima, qui baisse les yeux.

Demain, en ce cas.

ALVISE.

Ni demain ni après.

ORDONIO, après avoir regardé Cosima, qui garde encore le silence.

Dans quelques jours du moins.

ALVISE.

Puissiez-vous ne jamais nous quitter !

LE CHANOINE, avec intention.

Il ne faudrait pourtant pas que messire Ordonio sacrifiât ses intérêts aux exigences de notre amitié.