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s’éloigner du pays sans savoir s’il pourrait y rendre quelques services à la défense. Jusqu’ici, nous ne voyons pas d’organisation décidée, pas même pour le vote, qui se trouve indéfiniment remis. Il faut attendre les événements. Nous avons donc ajourné nos projets de voyage, espérant toujours qu’après la crise nous pourrons aller passer de votre côté, à Montpellier probablement, une partie de l’hiver.

Merci pour vos bons renseignements.

Nous vous embrassons de cœur.


DCCLXVI

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


La Châtre, 12 octobre 1870.


Merci, cher enfant, merci de cœur. Nous disons non, quant à présent. Nous sommes revenus de la Creuse pour que Maurice puisse voter. Mais on ne vote pas. Il se tient donc à la disposition de ses concitoyens pour ce qu’il y aurait à faire, et, comme il ne nous eût conduites dans le Midi que pour revenir ici, nous aimons beaucoup mieux ne pas nous séparer.

La variole sévit toujours à Nohant. On nous a donné une bonne hospitalité ici, où nous sommes à portée de chez nous. Si la crise affreuse que nous traversons