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que tu as commencé. En attendant, donne-moi de tes nouvelles ; car je ne me déplacerai que pour les dernières répétitions. Je connais mon personnel, je sais qu’ils feront tous bien, selon leurs moyens, et que, d’ailleurs, Perrin les surveillera.

Nous te bigeons tous bien tendrement et nous t’aimons.


CMXLVII

À M. EDMOND PLAUCHUT, À PARIS


Nohant, 19 novembre 1875.


Dis à mademoiselle Barretta que, si on joue le Mariage de Victorine aux Français, et qu’elle veuille jouer Victorine, elle me fera le plus grand plaisir du monde. Le rôle est fait pour elle et elle est faite pour le rôle. Dis-lui que c’est, avant tout, un rôle sincère et ingénu et plus attendrissant que dramatique.

La pièce devrait être intitulée les Amoureux sans le savoir ; car les deux jeunes gens s’aiment sans vouloir s’en rendre compte ; Victorine surtout, qui souffre sans vouloir se dire à elle-même pourquoi elle souffre, et qui, dès que son père lui a fait comprendre son devoir, est prête à se sacrifier, dût-elle en mourir.

Tout cela est indiqué dans la pièce de Sedaine ; c’est en lisant bien les deux pièces et en faisant atten-