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endroit favori, les Vaches-Noires, avec les grandes falaises où je me plaisais tant. Pour cette année, nous ne bougeons plus. Moi seule irai à Paris vers la fin de septembre, pour les dernières répétitions du Marquis de Villemer, qu’on va jouer au Théâtre Français ; serez-vous revenus de Normandie ? je veux l’espérer. Je compte sur ta promesse de nous envoyer tous vos portraits quand vous les aurez sous la main, et, en attendant, je vous envoie tous les nôtres, avec la maison, le jardin et le village, le nid avec la nichée. Embrasse pour nous ta charmante femme et ta charmante fille, si gracieuses et si bonnes toutes deux. Je suis heureuse de te savoir heureux ; tu le méritais bien, toi qui as toujours été le meilleur des êtres et le plus fidèle des amis.

À toi de cœur.
G. SAND.


CMXXXVIII

À MADAME MARIE BOUCOIRAN, À NÎMES


Nohant, 20 août 1875.


Chère Marie,

Je n’avais pas compris le terrible télégramme[1]. J’ai

  1. Annonçant la mort de Jules Boucoiran.