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Lina ou moi prendrions une bonne et les deux petites, et nous irions demander asile aux amis qui ne seraient pas entourés du même fléau. Dites-nous par un mot si cela ne vous gênerait pas et si Verneuil ou vos fermes n’ont pas de cas de variole. Ceci n’est qu’une éventualité ; dites-nous seulement un mot, et sans vous gêner ; car j’ai écrit par précaution à deux ou trois amis de nos environs.

Je ne vous parle pas des événements terribles que nous venons de traverser et qui nous menacent. Tout est douleur et péril pour tous. Il s’agit d’aller chaque jour au plus pressé et d’avoir le cœur politique à la hauteur des circonstances. Nous vous embrassons.

G. SAND.


Nous avons vu avec joie Cyprien[1] à sa vraie place.


DCCLIX

À M. EDMOND PLAUCHUT, À PARIS


Nohant, 13 septembre 1870.


Toujours à la veille de voir nos communications interrompues, je veux t’écrire encore, te bénir et

  1. M. Cyprien Girerd, qui venait d’être nommé préfet de la Nièvre.