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vous avez une grande filleule de huit ans, bonne, charmante de caractère et très intelligente, qui n’a rien oublié de vous.

Maurice, ma belle-fille, me chargent de les rappeler à vous et de joindre leurs vœux aux miens.

À vous toujours, cher ami.

G. SAND.


CMVIII

AU MÊME


Nohant, 5 janvier 1874.


Votre lettre a rendu Aurore bien fière ; mais nous nous inquiétons de la santé de votre fille. Un mot quand vous serez tout à fait rassuré ; jusque-là, nous serons tristes et tourmentés avec vous.

Non certes, mon ami, je n’ai pas été à Paris en même temps que vous. Je ne voudrais pas que vous puissiez conserver un doute à cet égard. Je n’ai pas revu Paris depuis le 10 mai dernier. Si vous y étiez, aucune des personnes que j’y connais ne l’a su.

Vous dites que, même en politique, nous nous entendrions : je n’en sais rien, car je ne vois pas votre vision actuelle des événements et ne sais pas ce que vous en espérez pour la France ; si vous désirez nous voir chercher le remède à nos malheurs dans la personne d’un enfant. — Non, vous ne pouvez pas vouloir