nellement sous quelque forme et à quelque titre que ce soit. Cela, nous l’ignorons, et c’est cette ignorance du sort qu’il nous réserve qui fait la douceur et le mérite de notre confiance en lui ; ne seront damnés, croyez le bien, que ceux qui auront cru à la damnation ; mais cette damnation, que nous rêvons éternelle et terrible, ne saurait être qu’une nouvelle épreuve supportable et passagère. Dieu n’existe pas, ou il est bon ; toute religion qui n’aboutit pas à la confiance, nous enseigne la peur de Dieu, c’est-à-dire la haine du vrai.
Je vous dis ma religion, qui me rend heureuse, et je voudrais que vous fussiez calme et heureuse aussi ; car vous méritez de l’être, en dépit de toutes vos douleurs.
Croyez que je m’y intéresse vivement et que je vous suis dévouée de cœur.
DCCCLXXXIX
À EDME SIMONNET, À PARIS
Te voilà donc exilé décidément ? Espérons que c’est pour peu de temps et que tu reviendras ; car il