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dévorée par les allées et venues, les conversations, les irrésolutions, les évolutions sans nombre et inévitables des choses de théâtre. Je suis venue compliquer vos ennuis et vos fatigues, et pourtant je voudrais les alléger. C’est mon vif désir quand je vous parle de publier La Quintinie avec une préface qui expliquerait bien ma pensée et mon désintéressement personnel quant au danger de la représentation ; autrement, on dira ou que la pièce est mauvaise, ou que Duquesnel est poltron, ou que le gouvernement fait de la tyrannie, et que je suis une victime, toutes choses qui ne sont pas vraies et que je n’aime pas à laisser croire.

Nous comptons sur vous pour Noël. Il vous faut quelques jours de repos et d’oubli. Vrai, venez pour que je commence l’année en famille complète.

G. SAND.


DCCCLXXXII

À M. JULES CLARETIE, À PARIS


Nohant, 6 décembre 1872.


Cher confrère,

J’ai trop tardé à vous envoyer ces pauvres pages. Je suis liée par un travail courant qui était en retard aussi ; — et, vous le voyez, j’ai eu à faire un effort immense, je le dis à vous ; — il faut me pardonner.

Je n’ai pas pris mon parti sur cette cession de nos