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rir avant de savoir que la barbarie était encore si vivante et si active dans le monde !

Je ne sais pas ce que c’est que le petit livre dont vous me parlez ; vous me rendriez service de me l’envoyer. Il faudrait discuter cette Internationale au lieu de chercher à l’enterrer. Que ne le faites-vous, puisque vous êtes informé ?

À vous de cœur et merci encore de votre affectueux souvenir.


DCCCXXIX

À M. BERTON PÈRE, À PARIS


Nohant, 8 octobre 1871.


Cher pauvre enfant,

Je me doutais bien, à ton silence, que cette tournée n’était pas brillante. Je ne t’en voulais pas. Je m’en attristais. Le moment était si malheureux ! On a tant souffert, tant perdu ! Le provincial est économe et ne s’amuse pas quand ses affaires ne vont pas, et peut-être manquiez-vous d’un Barnum. C’est surtout cela qu’il faut dans les pays arriérés. Ne t’inquiète pas du proverbe. S’il pouvait te faciliter un arrangement quelconque, garde-le ; sinon, tu me le rendras, en le faisant déposer chez moi : rue Gay-Lussac, 5, à madame Martine, pour madame Sand.