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J’ai cru d’abord que c’était une exhumation historique et je reçois tant de brochures indigestes, que je n’aurais pas lu celle-ci sans votre lettre. Pourtant, si j’avais lu seulement dix lignes, je ne m’y serais pas trompée. C’est tellement vous, mais vous entré dans une période de connaissance et de lucidité admirables. Vous souvenez-vous que je vous ai dit, après Diane de Lys, que vous les enterreriez tous.

Je m’en souviens, moi, parce que mon impression était d’une force et d’une certitude complètes. Vous aviez l’air de ne pas vous en douter, vous étiez si jeune ! Je vous ai peut-être révélé à vous-même et c’est une des bonnes choses que j’ai faites en ma vie. Je ne me piquais pas, je ne me pique pas encore d’une grande science des agencements scéniques : ce qui me frappait, c’était un accent de vérité forte dans les situations et les sentiments où les autres n’échappent jamais à la convention. Vous avez fait de rudes progrès depuis ce temps-là. Vous êtes arrivé à savoir ce que vous faites et à imposer votre volonté au public. Vous irez plus loin encore, et toujours plus loin.

Voilà des événements sérieux, aujourd’hui, et bientôt on pourra causer. Savez-vous que cette brochure si impartiale et si amusante, si chaude, si patriotique et si vraie serait bien utile à la création de l’opinion qui doit prévaloir ? Personne ne saura comme vous, dire à tous les partis ce que doit être l’avenir si nous voulons ressusciter. Ce travail est d’actualité encore, il le sera toujours. Il faudrait le publier sous votre