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DLXVIII

À MADEMOISELLE NANCY FLEURY, À PARIS


Palaiseau, 4 août 1864.


Nous avons perdu notre pauvre enfant ! Je suis arrivée à Guillery pour l’ensevelir. J’ai emmené Lina et Maurice à Agen. Je les ai mis en chemin de fer pour Nîmes. Ils ont besoin de voyager un peu, ils sont aussi courageux que possible. Mais quel coup !

J’ai fait trois à quatre cents lieues en trois jours ; j’arrive, je n’en peux plus. Ne venez pas me voir encore, mais écrivez-leur. Que Nancy surtout écrive à Lina. Je vous embrasse.

G. SAND.

Ils sont à Nîmes chez Boucoiran, au Courrier du Gard.