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à flot, puisqu’il ne sait pas demander lui-même. Il est atrabilaire pour le moment. Il a perdu, après Bouilhet, un autre ami, un second Bouilhet ; avec cela, il est en mauvaise santé, et ses lettres sont tristes. Je crois que sa position matérielle améliorée l’aiderait à reprendre le dessus.

À vous de cœur.
G. SAND.

Ne parlez pas à Flaubert de ma lettre. Faites comme de vous-même[1].

  1. Voici quelle fut la réponse de Michel Lévy à cette lettre de George Sand :
    Paris, 24 avril 1870.


    Chère madame Sand,

    Je ne demande pas mieux que de rendre service à Flaubert, pour qui j’ai beaucoup d’amitié ; mais, comme vous me priez de ne pas lui dire que vous m’avez écrit à son sujet, et que, pour sa part, il ne m’a fait aucune ouverture, je suis bien empêché sur la façon d’engager l’affaire. Il faudrait que j’eusse au moins une occasion, un prétexte. Tâchez de me fournir quelque moyen d’entrer en matière, et je serai très heureux de pouvoir, du même coup, être agréable à vous et à notre ami.

    À vous bien affectueusement.
    MICHEL LÉVY.