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Je suis enfin sortie aujourd’hui. J’ai été à la répetition et j’ai avalé mes cinq actes sans fatigue[1]. Il ne faisait plus froid ; j’ai vu les décors, qui sont très beaux et j’ai fait mon compliment à Zaraf le frisé.

La pièce a beaucoup gagné à quelques coupures et à certains béquets. Les acteurs vont très bien ; Sarah[2] a été secouée par mes reproches du commencement ; elle joue enfin en jeune fille honnête et intéressante, tout se débrouille et avance. On croit à un grand succès de durée, tout est là ; car la première représentation ne prouve plus rien dans les habitudes du théâtre moderne.

Madame Bondois est très approuvée et très bonne ; elle a saisi le joint. La pièce passera jeudi ou vendredi au plus tard.

Je vous bige mille fois.


DCCXXII

À MADAME SIMONNET, À LA CHÂTRE


Paris, 21 février 1870.


Chère enfant,

J’apprends par René[3] que le douloureux événement

  1. Il s’agit de l’Autre, qui fut représenté, à l’Odéon, le 25 février.
  2. Sarah Bernhardt.
  3. Fils aîné de madame Simonnet.