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DLVII

À M. OSCAR CASAMAJOU, À CHÂTELLERAULT


Nohant, mai 1864.


Ne crois donc pas ces bêtises, mon cher enfant. Ce sont les aimables commentaires de la Châtre sur un fait bien simple. Je me rapproche de Paris pour un temps plus long que de coutume, afin de pouvoir faire quelques pièces de théâtre qui, si elles réussissent, même moitié moins que Villemer, me permettront de me reposer dans peu d’années. Maurice aussi est tenté d’en essayer, et, comme il a bien réussi dans le roman, il peut réussir là aussi. Mais, pour cela, il ne faut pas habiter Nohant toute l’année, et, si on s’absente, il ne faut pas y laisser un train de maison qui coûte autant que si l’on y était. En conséquence, nous nous sommes entendus pour réduire nos dépenses ici et pour avoir un pied-à-terre plus complet à Paris. Nous n’aimons la ville ni les uns ni les autres ; nous ferons notre pied-à-terre d’une petite campagne à portée d’un chemin de fer. Je compte aller à Paris le mois prochain, Maurice doit aller voir son père avec Lina et Coco, à cette époque. Il me rejoindra à Paris, et Nohant, mis sur un pied plus modeste, mais bien conservé par les soins de Sylvain