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lettes. C’est l’idée de Maurice, qui s’est marié devant le pasteur, et qui ne veut pas de persécution et d’influence catholique autour de ses filles. C’est notre ami Napoléon qui est le parrain d’Aurore ; moi qui suis la marraine. Mon neveu est le parrain de l’autre. Tout cela se passe entre nous, en famille. Il faut venir, Maurice le veut, et, si tu dis non, tu lui feras beaucoup de peine. Tu apporteras ton roman, et, dans une éclaircie, tu me le liras ; ça te fera du bien de le lire à qui écoute bien. On se résume et on se juge mieux. Je connais ça. Dis oui à ton vieux troubadour, il t’en saura un gré soigné.

Je t’embrasse six fois, si tu dis oui.


DCLXXXIV

À M. DE CHILLY, DIRECTEUR DU THÉÂTRE
DE L’ODÉON, À PARIS


Nohant, 12 décembre 1868.


Mon cher ami,

Me gardez-vous le mois de février ? Comptez sur moi. Dois-je compter sur vous ?

J’ai un travail à vous lire, et je ne puis aller à Paris avant le mois de janvier. Ce serait trop tard pour faire des remaniements, s’il y en avait d’importants à faire. Voulez-vous me donner votre parole d’honneur