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trouvant la besogne faite sans nous, l’enfant bien à terme, superbe ; la petite mère, qui n’a souffert que deux heures, fraîche comme une rose et un appétit florissant. Aurore en extase devant sa petite sœur, dont elle baise les menottes et les petits pieds.

Nous sommes donc heureux et je me dépêche de vous le dire ; car vous vous réjouirez avec nous, chère fille. Tendresses de Lina et de Maurice. Guérissez vite tout à fait pour venir voir tout ce cher monde qui vous aime ou vous aimera.

G. SAND.

J’embrasse Émilie[1]. Je ne la savais pas avec vous, Henriette ne me l’avait pas dit.


DCLXVI

À M. ÉDOUARD CADOL, À PARIS


Nohant, 17 mars 1868.


Mon cher enfant,

Une bonne nouvelle en vaut une autre. Vous avez un premier enfant, nous en avons un second. Votre lettre nous est arrivée à Cannes, après un long retard ; car nous étions, Maurice et moi, en excursion à Mo-

  1. Madame Émilie Guyon.