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preuve les dernières pages, qui sont adorables. Ne pourrait-on pas dire à M. Graindorge qu’il a vu le monde si laid, parce qu’il a fréquenté le vilain monde ? — Mais quel talent ! qu’il soit béni quand même.

Quand partez-vous, et surtout quand revenez-vous ? Si vous pouviez vous arranger pour ne pas partir, du tout ? Qui sait ? En tout cas, tâchez de venir nous voir ou de m’attendre encore une fois à Paris.

À vous de cœur.
G. SAND.


DCLIII

À M. ARMAND BARBÈS, À LA HAYE


Nohant, 12 octobre 1867.


Cher grand ami,

Je vous envoie le remerciement de Gustave Flaubert et même son griffonnage à moi adressé, où il est question de vous à cœur ouvert. Et, moi, je vous remercie de lui avoir donné des dates et des renseignements sûrs et directs ; c’est un grand artiste et du petit nombre de ceux qui sont des hommes. Je suis heureuse qu’il vous aime, c’est un complément à son âme et à mon affection pour lui. Moi aussi, je compte dans ma vie votre amitié comme une grande richesse.