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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

pas m’en priver. Pourquoi est-ce que je ne vous vois pas quand je vais à Paris ? C’est que vous n’avez pas le temps de me savoir là, et que, moi, je n’ai pas le temps de savoir si vous y êtes. C’est ici que vous devriez venir me voir, à Nohant. Vous auriez le temps d’y travailler et nous aurions les heures de récréation pour causer. Prenez donc ce parti-là un de ces jours, si vous m’aimez un peu, moi qui vous aime tant. Je vous envoie aussi les amitiés de Maurice, et je vous prie de dire mes tendresses à votre père. Pourquoi ne voit-on rien de lui ? on aurait besoin de cela. Le drame héroïque n’a fini que parce que les maîtres l’ont quitté. Si vous me répondez et que vous ayez des nouvelles fraîches de Montigny, donnez-m’en. Et ce pauvre Villars, nous l’avons tué en ne lui donnant pas les premiers rôles. Mais est-ce notre faute ?

GEORGE SAND.


CD

À M. PAUL DE SAINT-VICTOR, À PARIS


Paris, 9 janvier 1856.


M. de Girardin me dit que je ne serai pas refusée. Donc, je m’enhardis, monsieur, à vous de-