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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

de vous voir jouer cela. Tâchez de jouer quelque chose quand je serai à Paris.

Cela me sera bien utile pour vous faire parler comme il faut. Ah ! je pense qu’il faut arranger Molière aussi. Ce sera fait…


CCCXCV

À LA MÊME


Nohant, 4 septembre 1855.


Ma chère belle et bonne,

Ce n’est plus la pièce que vous savez. Vous me l’aviez fait raimer ; mais, en la relisant seule, j’ai trouvé de si grandes révolutions à y introduire, que j’ai remis cela paresseusement à l’année prochaine. Et puis j’ai pensé à vous et à toute sorte de choses, et j’ai fait une autre pièce en cinq actes où je n’aurai pas besoin d’acteurs en dehors de ceux que je connais au Théâtre-Français.

Nous verrons à remanier le Lys quand Bocage y viendra naturellement et de son propre mouvement. Mais, pour rien au monde, je ne voudrais être cause qu’un artiste fût enlevé à Montigny, que j’aime de tout mon cœur, et, quand même je ne serais qu’une cause passive, je suis sûre que je lui ferais de la peine.

D’ailleurs et avant tout, me voilà dans un autre