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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

deaux. Ce jour heureux a été cependant bien attristé par la mort du pauvre Planet.

Mes enfants sont encore avec moi pour quelques jours, et je pense que Solange remmènera Nini, qui est devenue charmante, sauf quelques caprices. Elle est si drôle, qu’on la gâte malgré soi. Nous avons bien pensé à toi, chère fille, en nous embrassant tous. Aussi suis-je chargée de mille embrassades pour toi ; mais je pense qu’on ne me laissera pas fermer ma lettre sans te les offrir directement. Notre petit Lambert n’est pas là, malheureusement, lui qui est le plus spirituel de la société.

Bonsoir, mon enfant chéri. J’embrasse Georget sur ses grosses joues roses et je le charge d’embrasser pour moi les beaux enfants de Marie[1].

Donne-moi souvent de tes nouvelles, et sois sûre qu’on t’aime ici de loin comme de près.


CCCLXXI

À M. VICTOR BORIE, À PARIS


Nohant, 16 janvier 1854.


Mon cher gros,

Je sais que Solange t’avait écrit une lettre de folies au jour de l’an. Si je ne m’en suis pas mêlée, c’est

  1. Belle-sœur de madame de Bertholdi.