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CORRESPONDANCE
DE
GEORGE SAND




CCCLXX

À MADAME AUGUSTINE DE BERTHOLDI, À VARSOVIE


Nohant, 3 janvier 1854.


Ma chère mignonne, je reçois ta lettre de nouvel an ; j’étais bien sûre que tu penserais à moi, et je t’embrasse mille fois, en te souhaitant aussi tous les biens de ce monde, les vrais : le bonheur domestique, les bons amis, et un peu d’aisance en travaillant. Je vois que, pour le moment, tu vis comme une reine, au milieu des gâteries d’une excellente et charmante famille. Je te vois courant en traîneau, emmaillotée de fourrures princières et croyant rêver. Je vois aussi M. George écarquillant les yeux devant son arbre de Noël. Je te dirai que cette fête, perdue en France, s’est conservée à la Châtre ; ce qui prouve encore une fois