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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

qui m’inquiète par moments : quelque chose dans l’œil qui n’est pas de son âge. — Mais je ne m’arrête pas à cette remarque. La santé, la fraîcheur et l’embonpoint ; en outre, la force musculaire sont tout à fait rassurantes. La petite mère est bonne nourrice et absolument dévouée à son petiot. Maurice est donc très heureux et tout le monde vous embrasse tendrement.


DXLI

À M. EUGÈNE CLERH, À PARIS


Nohant, 31 décembre 1863.


Mon cher enfant,

Je vous remercie de votre charmant travail et de vos bons souhaits de nouvelle année. Les petits services que j’ai pu vous rendre portent avec eux leur récompense, puisque vous êtes digne qu’on s’intéresse à vous. Votre excellente mère m’a écrit une aimable lettre dont je vous prie de la bien remercier pour moi. Promettez-lui de ma part, ma constante sollicitude pour vous ; car vous serez toujours, je n’en doute pas, raisonnable, laborieux et délicat comme je vous connais à présent.

Soyez sûr, mon cher enfant, que nous faisons tous notre destinée. La société est, dans tous les temps, un océan à traverser dans un sens ou dans l’autre. Petit