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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

ment ; je regrette seulement de ne vous pas apporter la part d’inspiration qui nous fût venue en commun.

Adieu, mon ami ; je n’ai pas le temps de vous en dire davantage aujourd’hui. Je vis dans le mouvement du théâtre en ce moment-ci. Il me tarde de retourner à mon silence de Nohant. J’y serai dans peu de jours ; c’est là que vous pourrez toujours m’écrire. Ne me laissez pas ignorer ce que vous devenez.

À vous.

G. SAND.


CCCLXXXII

AU MÊME


Nohant, 27 novembre 1854.


Mon ami,

Vous êtes bon ; oui, bon ! ce qui est être grand plus que ceux qui ne sont que grands. Je vous ai presque grondé, et vous me répondez, avec la douceur d’un enfant, que j’ai eu raison. Il n’y a qu’une seule chose, qu’un seul point, où je puisse avoir la raison absolue pour moi. C’est quand je m’afflige et me désole de ne pas vous voir. Je ne vous écris pas aujourd’hui : mon Maurice vient d’être non dangereusement, mais assez cruellement malade. Il va bien ; mais, moi, je suis