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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

bien que je ne peux pas ne pas pousser à ce voyage si avantageux pour Maurice en tant qu’instruction et satisfaction, et opéré dans des conditions si belles ; mais le cœur crie tout bas. S’il se décide, comme c’est probable, il ne sera pas de retour avant quatre ou cinq mois peut-être. Conte cela à Lambert, et dis-lui que je compte sur vous deux pour les vacances ; j’ai bien besoin de vous autres pour ne pas m’attrister mais, du côté de Belleville, je compte leur écrire qu’en raison de l’absence de Maurice, on ne se réunira pas cette année.

J’ai vu Carabiac et Lina[1] partant pour Milan.


CDLXXXIV

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


Nohant, 30 juin 1861.


Cher enfant,

Maurice me charge de vous dire qu’il est à Oran, sur le Jérôme-Napoléon ; que le prince l’a pris à Alger et l’emmène à Cadix, Lisbonne et peut-être en Amérique ; que, par conséquent, il n’est pas sur le chemin de Toulon et n’ira pas vous voir de sitôt, mais qu’il pense à vous tous et vous embrasse bien fraternellement.

  1. Calamatta et sa fille.