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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

me tenir chaudement et tranquille pendant quelques semaines encore. Je reprends mon griffonnage et je suis dans une disposition très douce et très calme. On a été si bon autour de moi durant ma maladie, que je serais bien ingrate de ne pas me trouver bien d’être encore de ce monde.

On vous embrasse ici et on se réjouit de l’espoir de vous embrasser pour de vrai bientôt. Mes tendresses à votre chère famille et à vous toujours.

G. SAND.


CDLXV

À M. ERNEST PÉRIGOIS, À NICE


Nohant, 25 décembre 1860.


Mon cher enfant,

J’ai su vos cruelles mésaventures ; mais, en somme, nous rendons tous grâce à Dieu de ce que vous en avez été quittes pour la peur, et nous aussi, effrayés rétrospectivement pour vous autres ! Vous me trouverez optimiste de dire quittes pour la peur, puisque vous avez eu contusions et blessures, surtout la pauvre bonne. Mais, quand on ne se casse ni bras ni jambe en pareille affaire, on est encore heureux. Rassurez donc Angèle en lui disant combien les accidents de voyage sont rares ; puisque tel touriste n’en