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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

car, à Paris, on se voit en courant ; et, en attendant, je vous serre les mains de tout mon cœur.

G. SAND.


CDXLVIII

À M. LUDRE-GABILLAUD, AVOUÉ,
À LA CHÂTRE


Nohant, 29 février 1859.


Merci, mon cher Ludre, de la consultation. Je garde encore votre livre pendant quelques jours et je médite l’article, quand j’ai un moment de loisir. J’y vois ce que vous dites ; mais j’y vois aussi l’esprit des arrêts. Il est peut-être permis de publier quand ce n’est ni par spéculation, ni en vue d’aucune délation ou vengeance, et quand les lettres ne peuvent que faire honneur à celui qui les a écrites ; enfin, quand on n’y laisse rien qui puisse compromettre ou affliger personne, et c’est ici le cas. Il est dit aussi qu’en cas exceptionnel, on peut se trouver dans la nécessité de se défendre. Je vois que la loi, qui n’a rien voulu fixer absolument, est très sage et que les décisions sont dictées par le sentiment de la morale et de la délicatesse, selon les cas. Je ne craindrais donc pas, dès à présent, de publier ces lettres, si mes convenances personneiïes m’y poussaient. On pourrait certainement me faire