Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 4.djvu/191

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
188
CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Voir page de discussion

rentes… Pauvre femme ! elle ne peut pas vivre, mais d’empêcher que la misère n’ajoute à l’horreur de son sort. Elle est pleine de foi et de soumission. Oui, vraiment on en a canonisé qui ne la valaient pas !

Et votre pauvre Eugène malade là-bas ? Vous avez dû bien souffrir, chère femme ; mais vous êtes rassurée. Merci d’avance à lui pour le tabac qu’il envoie et merci à votre amie, pour les belles pantoufles tout en or que j’ai reçues il y a deux jours.

Maurice a fini son travail de bénédictin sur la comédie italienne. Il va bientôt vous porter mes tendresses et vous dire que nous vous aimons tendrement.

GEORGE SAND.


CDXLVI

À M. OCTAVE FEUILLET, À PARIS


Nohant, 18 février 1859.


Il y a bien longtemps, monsieur, que je veux vous dire que j’aime votre talent d’une affection toute particulière. Vous sachant fier et modeste, je craignais de vous effaroucher. À présent que de grands succès doivent vous avoir appris enfin tout ce que vous êtes, il me semble que vous comprendrez mieux le besoin que j’éprouve de vous envoyer mes applaudissements.