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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

venir simple journalier. Or les ennemis lui refusent le travail. Que faire avec femme et enfants ? — Et puis être journalier à son âge, c’est très dur ! Qu’une maladie l’arrête, c’est la famine à la maison. Il fait son devoir en consacrant les dix années de force qu’il a encore devant lui à assurer l’existence des siens et à leur créer un avenir. Il a dû vous répondre. Je ne dois le revoir qu’au jour de l’an.

Bonsoir, mon cher enfant, et toutes nos tendresses à vous et chez vous.


CDXLIV

AU MÊME


Nohant, 28 décembre 1858.


Enfin ! tout est arrivé, aujourd’hui seulement, 28, à dix heures du matin ; et… consolez-vous : tout en bon état, les coquillages vivants ! notez bien ceci, que, si Toulon voulait en envoyer à Paris, ces animaux-là se conservent et se moquent de notre climat, lequel, du reste, est très doux depuis un mois de déluge. Nous avions renoncé à recevoir ce malheureux envoi ; nous pensions qu’il était égaré ou dévoré par les commis du chemin de fer.

C’est égal, il n’y a pas plus de conscience dans cette administration que dans toutes les autres messageries.