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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

sous les deux règnes qui précèdent celui de Gustave III. Je ferai bien cette couleur avec les événements ; mais je n’en sais pas le détail, et tout ce que je peux consulter chez moi passe sous silence, ou peu s’en faut, l’affaire des chapeaux et des bonnets.

J’ai les travaux de Marmier publiés dans les vingt-cinq premières années de la Revue des Deux Mondes ; mais ce que je cherche ne s’y trouve pas. Si son Histoire de la Scandinavie ne traite que des temps anciens, elle ne me tirera pas d’affaire. Décidez et faites comme pour vous. Surtout faites vite, à condition que vous ne serez pas malade ; et retenez ce que je vous devrai, sur ce que je vais demander à la caisse de M. Rouy[1] : car il m’est redu pas mal sur Bois-Doré et je suis dans une petite crise financière qui n’est pas sans exemple dans mon budget annuel. Je pense que ma demande ne sera pas considérée comme une méfiance, je suis à mille lieues de cela. C’est tout simplement force majeure dans mes affaires personnelles.

Autre chose, à présent ! si vous n’êtes plus tenu par le collier, et que vous puissiez considérer ce temps d’arrêt comme un temps de vacances, venez le passer chez nous ; vous travaillerez, vous me lirez ce que vous avez de fait, et votre temps ne sera pas perdu.

Encore autre chose. Je vous ai envoyé l’article sur madame Allart. Comme il s’agit de lui être utile, nous

  1. Caissier du journal la Presse.