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CORRESPONDANCE
DE
GEORGE SAND




CCLXIV

À MAURICE SAND, À PARIS


Nohant, 18 février 1848.


Mon cher garçon,

Je suis bien contente d’avoir de tes nouvelles. Je ne suis pas bien gaie loin de toi, quoique je me batte les flancs pour l’être. Mais, enfin, il faut bien que tu remues un peu et que tu prennes l’air du bureau, que tu respires l’air pur et embaumé de Paris, et que tu ailles adorer les décrets divins du jury de peinture. Apprête-toi à tout ce qu’il y a de pis, afin de n’avoir pas la souffrance et le dépit des autres années.

Il me faut tout de suite les états de service de mon père : je t’avais dit que c’était une des choses les plus pressées, ainsi que de te renseigner auprès de ton oncle. Mais tu te plonges dans les délices du carnaval,