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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

de lettres, ça pourrait le fatiguer. Une pichenette à Marquis le rentier[1] ; heureux vieillard !

Tout mon monde vous envoie amitiés, compliments, hommages.


CCCLXII

À SON ALTESSE LE PRINCE NAPOLÉON
(JÉRÔME), À PARIS


Nohant, 8 février 1853.


Merci, cher prince ; j’attendais pour vous envoyer mes actions de grâces que le nom de Patureau parût au Moniteur. J’ignore encore s’il y a figuré ; car on ne se le procure pas aisément là où je suis. Mais j’ai reçu de M. Charles Abbattucci la confirmation de votre bonne nouvelle et j’ai envoyé sa lettre comme passeport à mon fugitif. Je l’attends, et il vous exprimera sa reconnaissance lui-même probablement, dans son langage de paysan et d’honnête homme.

J’irai à Paris vers la fin du mois. Si, comme j’en suis sûre, chère Altesse impériale, les grandeurs temporelles ne vous ont pas changé, je vous demanderai de venir me serrer la main dans mon petit taudis de poète classique ; car je vous aime et je crois en vous, quelque monseigneur que vous soyez.

  1. Le chien de Nohant, adopté par la famille Duvernet.