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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

faits particuliers, en attendant ces preuves éclatantes que vous m’avez fait pressentir pour l’avenir et que mon cœur, droit et sincère, n’a pas repoussées comme un leurre, comme une banale parole de commisération pour ses larmes.


CCCLI

AU MÊME


Paris, mars 1852.


Prince,

Je vous remercie du fond du cœur des grâces que vous avez daigné accorder à ma requête.

Accordez-moi, accordez à vous-même, à votre propre cœur, celle des treize déportés de l’Indre, condamnés par la commission mixte de Châteauroux. Ils ont adressé en vain leur recours à la commission des grâces. Ils m’écrivent que le général Canrobert, qui n’a voulu voir à Châteauroux que les autorités, contrairement à ce qui m’avait été dit de sa mission par trois de vos ministres, leur est annoncé comme devant les voir au fort de Bicêtre, où ils ont été transférés.

Est-ce le moment d’invoquer la soumission, quand ils viennent, ces malheureux, d’être ferrés comme des forçats sous les yeux du préfet et de traverser