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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Vous ne me parlez plus de votre édition des chansons. Avez-vous épuisé toute la première ? Après ma pièce, si elle me rapporte quelques sous, je pourrai vous prendre d’autres exemplaires, s’il vous en reste sur les bras.

Bonsoir, mon cher fils. Impossible de vous écrire plus longtemps ; je suis trop fatiguée. Mais je pense toujours à vous, et je vous aime toujours, et j’aime toujours Désirée et Solange, que j’embrasse de toute mon âme. Augustine est venue passer les vacances avec nous. Elle est heureuse ; elle a un bon mari, un bel enfant ; elle est à Lunéville, où elle vit passablement avec la modeste place de son mari et les leçons de musique qu’elle donne.

Borie est en Angleterre. Mais nous n’avons pas de ses nouvelles depuis assez longtemps. Aucante est ici ce soir. Il vous serre les mains. C’est un brave jeune homme.

Voici le jour de l’an qui approche. Dites tout ce qu’il y a de plus gentil à Désirée pour moi ce jour-là, et je la charge de vous répondre aussi, pour moi, tout ce qu’il y a de plus affectueux, et que Solange vous donne à tous deux un baiser de ma part à votre réveil.