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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

portée autant par la sympathie que par le devoir à vous aimer comme un frère.

À vous,
G. S.


CCCXXII

À MAURICE SAND, À PARIS


Nohant, 24 décembre 1850.


Cher mignon, je t’écris encore par Mancel le Vieil ; car je ne sais pas si tu demeures au no 1, 3, 5 ou 7. C’est curieux, ni Lambert ni moi ne nous en souvenons. J’ai, sur mon carnet, 5 ou 7, et dans mon souvenir à moi, 1 ou 3. Je ne veux pas que le facteur aille crier ton nom chez tous les portiers de la place et de la rue Furstemberg. Envoie-moi ton numéro ; car, si Manceau et toi ne vous voyez pas tous les jours, ça pourrait retarder des lettres pressées.

J’ai reçu ta seconde. Je te vois posant l’auteur à ma place, sur le théâtre de la Porte-Saint-Martin. Ce soir, nous avons fait un paquet d’airs berrichons, de bœufs, de jougs, de charrettes (dessinés) que nous envoyons à Bocage. Dis-lui que j’ai retrouvé une mine de musique dans le sieur Jean Chauvet, maçon qui fait des trous dans mon mur, pour le calorifère. Pour charmer ses ennuis, il chantait sans s’apercevoir que je