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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

Mais je trouve que, pour le moment, il n’y a rien à faire, parce que le peuple est mis hors de cause à la Châtre, que le club devient une question de personnes, et qu’on ne pourrait prendre le parti du principe sans avoir l’air d’agir pour des noms propres.

Bonsoir, mon ami ; courage quand même ! la République n’est pas perdue parce que la Châtre n’en veut pas.

À toi.

GEORGE.


CCLXX

À MAURICE SAND, À NOHANT


Paris, 18 mars 1848.


Cher enfant,

J’ai fait un très bon voyage ; mais je n’ai trouvé chez toi ni Élisa[1] ni clefs. On a couru chez trois serruriers pour faire ouvrir la porte : pas de serruriers ! Ils étaient tous aux clubs. De guerre lasse, j’ai été coucher dans un hôtel garni. Ce matin, je suis chez Pinson[2], d’où je t’écris. Élisa et les clefs sont retrouvées. J’irai ce soir loger chez toi, en attendant que je m’installe un peu mieux s’il y a lieu. Mais je

  1. Concierge.
  2. Restaurateur, rue de l’Ancienne-Comédie.