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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

vous êtes blonde ou brune, grande ou petite, etc. Il répond :

— Je n’en sais rien, je suis très timide ; je ne l’ai pas vue.

— Mais comment savez-vous si elle est belle ?

— Je ne sais pas ; elle avait un beau bouquet, et j’en ai conclu qu’elle devait être belle et aimable.

Voilà bien une raison philosophique ! qu’en dites-vous ?

Adieu, chère et adorable princesse. Embrassez Valaisan pour moi, et mettez mon cœur à vos pieds en guise de chancelière dans vos promenades sur le lac.

Cachetez vos lettres avec des pains à cacheter et sans devise. La police est une institution respectable et sainte, qui veut, qui peut et qui doit lire les lettres. Les devises sanscrites lui sont suspectes, et, comme elle n’a pas le temps de décacheter avec soin, elle met au rebut les lettres qu’elle déchire.

Sainte police, faites votre devoir ! La sûreté des empires repose sur vous ; recevez mes hommages et l’assurance de mon dévouement.