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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

parmi ceux dont on se glorifie d’être de la famille.

Venez nous voir. Vous n’avez ici que des amis, et, si je suis de droit le plus ancien et le plus dévoué, vous n’aurez pas à vous plaindre des autres. Je vous attends et vous désire vivement. Maurice, docile à vos avis, s’est mis à copier un peu. Il faut lui en savoir d’autant plus de gré, qu’il y a plus de répugnance. Vous l’encouragerez et vous lui donnerez quelques bons conseils. Toute mon ambition serait de lui voir embrasser cette profession ; mais je crains que la vie de la campagne ne soit guère favorable à son développement. D’un autre côté, cette vie est nécessaire à sa santé et à mon repos.

Solange vous embrasse, et sera joliment fière d’être portraitée par vous.

Adieu, carissimo. Tout à vous de cœur.

G. S.


CLXXIII

À MADAME MAURICE DUPIN, À PARIS


Nohant, 9 juillet 1837.


Chère mère,

Quel bonheur pour moi de vous savoir moins souffrante et tout à fait en voie de guérison ! Mon oncle m’avait beaucoup exagéré votre maladie. Je ne lui en