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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

vous envie bien vos joies et les mélodies qui vous inondent (style Prudhomme) ! Mais je n’ai pas le sou et je suis forcée de m’en tenir aux mélodies des crapauds de mon jardin, qui, depuis dix nuits, font entendre, ma foi ! de très jolies petites notes pour des notes de province. Du reste, vous ne trouverez pas une allumette dérangée à votre chambre. Nohant et la famille Piffoël sont ce qu’il y a de plus inamovible dans la société humaine, et de plus immuable, après Dieu et M. Schœlcher, dans le système de l’univers.

Bonsoir, bonne et chère Mirabella. Si vous avez l’occasion de tirer la lourde oreille du ragazzo di… rosa[1], vous me ferez plaisir. J’embrasse le maestro et vous de toute mon âme.

G.


CLXXII

À M. CALAMATTA, À PARIS


Nohant, mai 1837.


Cher Calamatta,

La commission dont vous me chargez auprès de Marie est très pénible. Avant de la faire, je me permettrai de vous donner le conseil que vous me deman-

  1. Hermann, l’élève de Liszt.