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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

d’auberge, uniquement par désespoir de ne pas voir le ciel et de ne pas entendre souffler l’air. Si je ne sais quel incident prolongeait mon séjour ici d’un certain nombre de jours, vous le sauriez aussitôt et vous viendriez me rejoindre rue Laffitte, 21. — Voilà mes précautions prises. — À la garde de Dieu ! Il est impossible que nous échappions encore cette fois l’un à l’autre, si vous avez un aussi vif désir que moi de serrer une main amie.

Tout ce que vous m’annoncez de vous me convient de plus en plus, surtout s’il est bien certain que vous ne cultivez pas les belles-lettres. J’en ai plein le dos. Ainsi nous nous entendrons.

Adieu, au revoir. Tout à vous de cœur.

GEORGE.


CLX

AU MÊME, À PARIS


Paris, 5 janvier 1837.


Quelque temps qu’il fasse, je pars samedi matin et je vous emmène dans une horrible charrette que son propriétaire berrichon a nommée, Dieu me pardonne ? calèche en me la prêtant. Vous n’y serez pas bien, je vous en avertis ; mais vous y serez consolé du froid par les perles de ma conversation. Je crains bien que