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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

moi au major[1] et à Grast[2], que j’aime beaucoup parce qu’il abonde toujours dans mon sens. Rappelez-moi au souvenir de mademoiselle Mérienne[3], donnez un grandissime coup de pied gévaudanitique au Rat, et, quant à madame sa mère, je crois que j’aurais dû aller lui faire une visite, car elle a été jadis très obligeante pour moi. Mais je sais que, depuis, elle m’a prise en horreur, à cause de la redingote (ou redinglande) de son fils. Le fait est que je l’ai oubliée absolument, comme tout ce qui me paraît hostile est oublié de moi en cette vie et en l’autre. Amen !

Les Piffoels ronflent et se portent bien. Moi, je vous bige et vous presse tous deux dans mes bras.

Je supplie Franz de m’envoyer ici mon épreuve d’André, courrier par courrier, sous enveloppe. Si vous avez quelques courses à me faire faire, dépêchez-vous de m’écrire. Adieu.

Hôtel de Milan, place des Terraux, à Lyon.
  1. Le major Pictet, de l’armée fédérale Suisse, frère du savant docteur Pictet.
  2. Grast, réfugié piémontais, alors à Genève.
  3. Mademoiselle Mérienne, artiste peintre, à Genève.