CCXLIII
À M. LEROY PRÉFET DE L’INDRE
Je vous dois des remerciements pour l’obligeance que vous m’avez témoignée tout en vous occupant charitablement de Fanchette[1]. La bonne volonté que vous voulez bien m’exprimer à cette occasion me trouve reconnaissante, et je ne craindrai pas de m’adresser à vous lorsque j’aurai à solliciter votre appui pour quelque malheureux.
Mais vos généreuses offres à cet égard sont accompagnées de quelques réflexions auxquelles il m’est impossible de ne pas répondre, et, bien que la lettre dont mon ami M. Rollinat m’a donné communication ne me soit pas adressée, je crois plus sincère et plus poli d’y répondre directement que d’en charger un tiers, quelle que soit l’intimité qui me lie à M. Rollinat.
Vous accusez l’Éclaireur, que je ne dirige pas, que je n’influence pas davantage, mais auquel je prête mon concours, de mensonge et de grossièreté envers
- ↑ George Sand a écrit la touchante histoire de cette pauvre fille idiote, que la sœur supérieure de l’hôpital de la Châtre traitait avec tant d’inhumanité.