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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

critique. Mais il faut que le second volume n’ait pas ces incorrections. Il faut passer maître avant peu. Ménagez votre santé pourtant, mon pauvre enfant, et ne vous pressez pas. Quand vous n’êtes pas en train, reposez-vous et ne faites pas fonctionner le corps et l’esprit à la fois, au delà de vos forces. Vous avez bien le temps, vous êtes tout jeune, et nous nous usons tous trop vite. N’écrivez que quand l’inspiration vous possède et vous presse.


CCXVII

AU MÊME


Nohant, 24 août 1842.


Mon cher poète,

J’ai trouvé vos deux lettres au retour d’un voyage que je viens de faire à Paris, pour mes affaires, c’est-à-dire pour celles de notre Revue. Je suis toujours malade, et mes yeux me refusent le service. Ne croyez donc pas, si je ne vous réponds pas exactement, qu’il y ait de ma faute. Mon travail même est sans cesse interrompu et repris avec de pénibles efforts souvent infructueux.

Je crois qu’à certains égards, vous avez progressé. Vos idées s’enchaînent, se symbolisent et se complètent mieux. Mais je veux vous avertir avec la franchise