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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

naisse ni le poète ni personne qui s’intéresse à lui, je veux faire quelques efforts pour le faire connaître et je commence par vous. Si vous voulez en parler dans la Phalange et dans les autres journaux où vous écrivez, peut-être vous ferez un acte de justice, et trouverez à lui donner de bons conseils afin qu’il comprenne où doit être l’âme de son talent, et l’emploi de son génie.

Recevez encore l’expression de ma gratitude bien sincère. Je sais que ce n’est pas à ma personnalité que je la dois ; car il n’en est pas de moins aimable et de moins attrayante. Mais je la dois à l’amour du vrai et du juste, qui établit entre nous des rapports plus certains et plus solides que ceux du monde et des conversations.

Toute à vous.

G. SAND


CCXIII

À MADEMOISELLE DE ROZIÈRES, À PARIS


Nohant, 9 mai 1842.


Mignonne,

Vite à l’ouvrage ! Votre maître, le grand Chopin, a oublié (ce à quoi il tenait pourtant beaucoup)