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CORRESPONDANCE DE GEORGE SAND

pères et les caresses de ses enfants. Il espère cependant ouvrir bientôt la porte de ce pauvre manoir à ses vieux amis et à ceux qui veulent bien le trouver digne de devenir le leur. Vous n’aurez besoin ni de menthe sauvage, ni de mesembriantheum pour être accueilli fraternellement. Cependant les fleurs de l’Apennin seront reçues avec reconnaissance, comme gage d’amitié et comme souvenir d’un pays aimé.

R… vous tiendra au courant des événements qui vont décider de mon sort. Si mon espoir se réalise, je passerai les vacances en Berry. Sinon, j’irai en Suisse me distraire de mes déboires et peut-être vous rencontrerai-je là aussi. J’engagerai notre ami à vous rappeler la bonne promesse que vous me faites.

Tout à vous.

GEORGE.


CXLVIII

À M…, RÉDACTEUR DU JOURNAL DU CHER


Bourges, 30 juillet 1836.


Monsieur,

Je n’aurais pas songé à réclamer contre l’étrange mauvaise foi avec laquelle le Journal du Cher a rendu compte du discours de M. l’avocat général dans le procès en séparation qui fait le sujet de votre article.